lundi 1 avril 2019

La gestion des espaces naturels s’adapte au changement climatique avec un troupeau de Gnous

Quel drôle d’effet que de tomber nez à truffe avec de tels animaux en Europe , en milieu sauvage , en plein val d’Allier ! Et oui, ce ne seront pas des moutons qui vont inaugurer la reprise du pâturage dans la RNVA, mais bel et bien des herbivores africains, jugés plus aptes par le Conservatoire des Espaces Naturels de l’Allier (toujours désireux de « faire reculer la forêt »), et qui est gestionnaire de ce petit troupeau.


En lien avec le conservateur de la RNVA (qui a suivi un stage de 15 jours en pays Masaï en octobre dernier), ces quatre premiers gnous auront donc la lourde charge d’entretenir des espaces ouverts dans ces grands méandres colonisés par les prunelliers suite aux enrochements et à la moindre fréquence des crues (secteur de Tilly notamment). Ces quatre premiers individus seront suivis par une douzaine d’autres dans le courant du mois de mai.

Deux questions sont encore sans réponse :
- quid des tendances migratrices de l’espèce à filer vers le sud une fois par an ?
- si cette population se développe, comment la contrôler ? Le CEN Allier se pose la question de la régulation naturelle par l’introduction des prédateurs attitrés de l’espèce, dès 2020.

Photos F.GUELIN, Tilly / Châtel-de-Neuvre - 1er avril 2019


1 commentaire:

  1. Sans pour autant défendre tous les choix de gestion du CEN 03, on peut aussi considérer la question sous un angle spéciste: Les arbres ont tout autant une propension à vouloir vivre que les espèces qui les fuient.
    N'enlevons pas à l'homme la possibilité de jardiner la nature selon l'objectif d'en conserver des usages non productifs par nature.
    Le terrain de concorde pourrait être aussi la reconquête du lit majeur des zones cultivées au profit de pratiques plus durables (= sans irrigation).
    Grégory

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