Quel drôle d’effet que de tomber nez à truffe avec de tels
animaux en Europe , en milieu sauvage , en plein val d’Allier
! Et oui, ce ne seront pas des moutons qui vont inaugurer la reprise
du pâturage dans la RNVA, mais bel et bien des herbivores africains,
jugés plus aptes par le Conservatoire des Espaces Naturels de
l’Allier (toujours désireux de « faire reculer la forêt »),
et qui est gestionnaire de ce petit troupeau.
En
lien avec le conservateur de la RNVA (qui a suivi un stage de 15
jours en pays Masaï en octobre dernier), ces quatre premiers gnous
auront donc la lourde charge d’entretenir des espaces ouverts dans
ces grands méandres colonisés par les prunelliers suite aux
enrochements et à la moindre fréquence des crues (secteur de Tilly
notamment). Ces quatre premiers individus seront suivis par une
douzaine d’autres dans le courant du mois de mai.
Deux
questions sont encore sans réponse :
-
quid des tendances migratrices de l’espèce à filer vers le sud
une fois par an ?
- si
cette population se développe, comment la contrôler ? Le CEN
Allier se pose la question de la régulation naturelle par
l’introduction des prédateurs attitrés de l’espèce, dès 2020.
Photos F.GUELIN, Tilly / Châtel-de-Neuvre - 1er avril 2019
Sans pour autant défendre tous les choix de gestion du CEN 03, on peut aussi considérer la question sous un angle spéciste: Les arbres ont tout autant une propension à vouloir vivre que les espèces qui les fuient.
RépondreSupprimerN'enlevons pas à l'homme la possibilité de jardiner la nature selon l'objectif d'en conserver des usages non productifs par nature.
Le terrain de concorde pourrait être aussi la reconquête du lit majeur des zones cultivées au profit de pratiques plus durables (= sans irrigation).
Grégory