samedi 26 août 2017

Les images de l'été ...

Cumul d'une série de balades en août, avec un niveau d'eau historiquement bas (20 m3/s , l'Allier peut être traversée à gué sans problème dans de nombreux secteurs avec 80 cm d'eau maximum). Une série d'une bonne vingtaine de photos avec une simple légende.




Après le gros coup de vent de juillet, de nombreux chablis qui bloquent les sentiers .... (ces chablis là ne se boivent pas, dommage).


Deux traces de ragondins


Une flore magnifique dans les bras morts encore bien humides ...


Le Jonc fleuri ou Butome en ombelle


Les Onagres sont en fleur 


C'est la période des grands rassemblements d'oiseaux pêcheurs: grandes aigrettes, aigrettes garzettes, héron cendré, héron garde-boeufs, cormorans...




7h du matin, 7°C, l'Allier fume ... il fera 34°C vers midi.





Et l'Ambroisie ... çà fait 50 ans qu'elle pousse sur les graviers du Val d'Allier, mais là, ce sont des milliers de pieds ... Allergiques s'abstenir.




Des petits gravelots, les derniers de l'été ...

Et un petit détour avant de rentrer par les forêts domaniales du Bourbonnais..






Des bourdons sur un Grand Orpin pour clôturer la balade ...



samedi 5 août 2017

Madeleines du val d'Allier ....

Quel rapport avec Proust ? (que je n'ai jamais lu , j'avoue..)

Parti en balade sur les plages avec un niveau d'eau très bas (20 m3/s dont plus de la moitié grâce aux lâchers de Naussac), je me suis demandé ce qui avait changé dans l'ambiance des étiages depuis que je connais la rivière (quarante ans...). Ce qui a changé c'est son odeur ...  je crois bien que les 'parfums' de l'eau de l'Allier ne sont plus les mêmes ... Ceux des saules et des floraisons des sables sont toujours là, mais l'Eau n'est plus la même.


Dans les années soixante-dix ou quatre-vingt, j'ai souvenir d'été très secs - comme en 1976 - avec des niveaux d'eau très bas : on pouvait traverser l'Allier à pied et en short (ce qui est le cas aussi cette année dans pas mal d'endroits). 

Mais le bord des plages était bien différent : une couche de limons ou de vase noire relativement épaisse et odorante bordait presque systématiquement la rivière dans les secteurs sans courant. La source en était les pollutions diverses peu ou pas traitées pour l'époque : rejets directs des eaux usées des agglomérations de Moulins, Vichy, et tous les bourgs du bord d'Allier, directement dans les ruisseaux affluents ...  odeurs de lessive, d'eaux usées assez caractéristiques ... Dépôts organiques riches sur les galets ... Décharges publiques versées dans l'Allier à Moulins , et au pont Régemortes une brasserie qui envoyait ses eaux industrielles par un gros tuyau dans le radier (bonne odeur de bière pour ceux qui tombaient dedans, j'en sais quelque chose, et aussi beaucoup de poissons ...)

Et progressivement l'eau est devenue propre. Oh, pas totalement propre : les analyses des eaux de la baignade de la plage de Vichy montre encore la présence de divers coliformes suite à l'existence de rejets restreints mais non traités. On peut espérer qu'au niveau de la Réserve Naturelle ces bactéries ont été diluées ou ont disparu, car il faut bien admettre que dans cette portion protégée, il n'y a pas ce type de pollution microbienne, mais plutôt agricole (nitrates).
En tout cas l'eau est d'une transparence honnête, avec de beaux reflets, alors qu'il y a quarante ans, c'était presque inconcevable de voir ses pieds dans l'eau à travers les éléments limoneux en suspension.