Quand
nourrir les oiseaux ?
Le réchauffement climatique hivernal actuel doit poser question.
Ne
vous basez pas sur la date de l’hiver dans le calendrier mais sur
la météo.
La bonne période, c’est quand les gelées prolongées
apparaissent. L’arrivée des premiers jours de gel varient selon
les régions (de fin octobre à fin novembre).
En
résumé, il faut nourrir quand il y a les conditions suivantes :
Dans
ces conditions, les oiseaux vont avoir des difficultés à accéder à
de la ressource alimentaire, on peut alors les aider.
Dès
que le temps se radoucit
définitivement (vers le mois de mars),
arrêtez progressivement
(durant 7 et 10 jours) le nourrissage car les oiseaux se seront
habitués à cette ressource. Pendant
la belle saison, alimenter des mangeoires devient inutile et même
néfaste pour eux.
Cet arrêt est important car les lipides des graines ou des boules ne
graisse ne sont pas adaptés aux futurs poussins qui doivent être
nourris exclusivement de protéines, et de nombreuses espèces
deviennent ainsi insectivores. D’autre part, la dépendance à un
lieu précis de nourrissage doit cesser pour inciter les oiseaux à
chercher par eux-mêmes la nourriture la plus adéquate à leur
biologie.
Un
nourrissage permanent peut également :
entraîner
un risque de transmission de maladies : la chaleur pouvant favoriser
l’apparition d’infections (salmonellose,…)
avoir
un effet sur les taux de prédation : la concentration engendrée
par le nourrissage peut faire augmenter les taux de prédation par
des animaux sauvages (épervier d’Europe) ou domestiques (chats).
provoquer
des perturbations physiologiques : notamment de leurs habitudes
alimentaires alors qu’ils doivent justement apprendre à se
nourrir par eux-mêmes en capturant des insectes.
altérer
la composition de la communauté aviaire
Alors, une fois qu'on a dit ça, comment savoir ? il nous faut des informations sur le climat hivernal de sa mangeoire : par exemple, ci-dessous, les données thermiques d'une station pas loin de chez moi pour l'année 2024 (SOURCE : infoclimat.fr, site formidable, merci à eux)
L'analyse de ces données est assez simple : en 2024, seul le mois de janvier a été réellement un mois "froid". Mais c'est un froid léger, partiel, qui concerne uniquement les températures extrêmes(par ex le début de matinée) car la moyenne des températures minimales est POSITIVE ! (environ 1°C). Si on suit les recommandations écrites en début de cet article, il n'était pas utile de nourrir les oiseaux dans l'agglo clermontoise en 2024, sauf peut-être quelques jours frais de janvier !
Un truc fait réfléchir : le nourrissage peut avoir
un effet sur les taux de prédation : la concentration engendrée
par le nourrissage peut faire augmenter les taux de prédation par
des animaux sauvages (épervier d’Europe) ou domestiques (chats).
Conclusion : on sort les boules de graisses les jours de grand froid, quand le gel dure la journée, et plusieurs jours. Sinon on arrête le nourrissage, car la balance bénéfices / risques pose question.
Source initiale de ce texte :
LPOAuRA/S’engager / En tant que citoyen / Les petits gestes / Lenourrissage hivernal