vendredi 26 janvier 2018

Sur les îles ...

Matinée sur les îles de l'Allier créées par la montée hivernale des eaux ... Bottes plus qu'obligatoires pour passer les ruisseaux, bras vifs, bras morts, chenaux et diverses "boires" qui fonctionnent ce matin-là un peu partout (350 m3/s environ).





Les accès aux méandres ne sont donc pas simples et nécessitent une excellente connaissance du terrain. Je vais à Châtel-de-Neuvre, dans un immense méandre de près de 200 hectares, où je parcourrais presque 10 kilomètres dans la matinée (avec gros sac à dos et bottes), tant les détours sont compliqués.  Mais une fois sur le site, vraiment seul au monde avec les oiseaux et les chevreuils...

Des centaines de grues cendrées sont sur le site, en compagnie d'une cinquantaine d'autres espèces d'oiseaux , dont des cygnes tuberculés, des mésanges à longue queue ...






Avec les niveaux élevés, c'est la fête chez les ragondins ... Dormir en nageant, c'est possible ?



Dans la famille "mammifères", une petite maison pour les rongeurs (?)... posée dans le cadre des études menées sur la RNNVA.  Mignon, non ?



Magnifique terrier de blaireau avec au moins 5 ou 6 bouches où un bonhomme pourrait disparaître tant elles sont larges ...


Et le travail incessant des castors ...


Et comme c'est la première belle journée de soleil du mois de janvier (16°C !), floraison abondante des perce-neige..





FG
24/1/2018

dimanche 14 janvier 2018

Quelques questions sur la Mésange boréale

La Mésange boréale est une espèce très intéressante en Auvergne car elle a une écologie particulière et arrive en limite de répartition. Difficile à identifier visuellement, ce sont ses cris nasillards(1er fichier son) et son chant (2eme fichier son) qui permettent l'identification la plus rigoureuse.






Elle a la particularité de creuser elle-même son nid dans des troncs d'arbres morts vermoulus, ce qui limite sa présence à des forêts bien particulières possédant des arbres âgés et un mode d'exploitation très limité (voire pas d'exploitation du tout). Voici sa répartition auvergnate (Atlas LPO des oiseaux nicheurs d'Auvergne)


En gros, il existe en Auvergne deux populations bien distinctes, pourtant toutes les deux de la sous-espèce dite "des saules" : le secteur de la Chaîne des Puys dans le Puy-de-Dôme (élargi au Sancy et aux  Hautes-Combrailles toutes proches), et le Val d'Allier, en particulier dans la RNNVA.

Dans la RNNVA, le nombre de données de l'espèce est en fin de compte assez limité:  le graphe ci-dessous donne le nombre de données annuelles obtenues (avec indice de reproduction). Non seulement ce nombre est actuellement très limité (12 données seulement en 2017), mais il est en nette diminution depuis 7 ou 8 ans.  Situation réelle ou biaisée par une prospection ornithologique insuffisante en val d'Allier (ce qui serait à la fois surprenant pour le milieu le plus riche d'Auvergne, mais aussi dommage) ? 




jeudi 4 janvier 2018

Un albinos dans les Bayous ...

400 m3/s, çà fait un peu d'eau. Pas vraiment une grosse crue, mais les écosystèmes se remettent en fonctionnement après des mois d'étiage... ci-dessous le graphe du site Vigiecrues:



Les anciens bras sont remis en eau ...


Et l'érosion naturelle reprend son travail de sape.


Quelques souvenirs des trois tempêtes de décembre et début janvier :


Et maintenant, direction les Bayous :)





Beaucoup de secteurs inaccessibles, même avec de très grandes bottes. C'est très bien :))

Un ragondin albinos (plutôt rare dans la réserve) nage contre le courant:


Et un vol de canards siffleurs pour clôturer une matinée ventée mais très douce (15°C !)