Oui, en cherchant sur ce Blog, vous trouverez la longue histoire de cet enrochement, à l'origine construit comme provisoire lors de travaux de renforcement (si vous avez oublié cette histoire, cliquez ICI), destinés à protéger un pylône THT malencontreusement soumis à érosion (RTE ne pense pas à tout ...).
Cet enrochement posé en 2009 (déjà presque 7 ans), n'a donc plus été provisoire à partir du moment où les maïsiculteurs et élus du secteur l'ont trouvé très utile quoiqu'en pleine réserve naturelle ... Attaqué juridiquement jusqu'au niveau européen par une association locale de protection de la nature - qui a perdu ... -, la décision du Préfet de ne pas retirer l'enrochement a été maintenue... La raison en était que cet enrochement devait partir avec la prochaine crue.
Mais l'enrochement tient bon, malgré les crues !
Néanmoins la tournure hydrologique que prend l'Allier en amont du pylône est réellement un cas d'école : voici ci-dessous deux photographies , prises à peu près à un an d'intervalle (printemps 2015 -> février 2016) de l'érosion dite "régressive" bien visible en amont: près de 20 mètres en érosion latérale !
L'Allier est complètement bloquée depuis sept ans dans son déplacement longitudinal et latéral au niveau du pied du pylône et a donc une furieuse envie de le contourner, ce qui du reste risque bien d'arriver un jour, et la fera passer au milieu du champ de maïs ... effet secondaire impondérable que les promoteurs des enrochements provisoirement permanents auraient mieux fait de méditer...
Sans cet enrochement, peut-être l'Allier serait déjà plus loin, mais en AVAL, et aurait donc laissé tranquille le champ de maïs. Je frémis à l'idée que si l'Allier décide de passer tout droit, d'autres demandes d'enrochements soient faites par les agriculteurs ...
