dimanche 29 novembre 2015

Bouscarle de Cetti : chronique d'un retour annoncé.

La Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) est un petit passereau proche des fauvettes, qui était abondant jusqu'en 1985 en Val d'Allier.  Sédentaire, elle est très sensible aux vagues de froid. Celle de janvier 1985 a fait disparaître toute la population auvergnate ... Et aujourd'hui où en est-on ?

Comment la reconnaître ?
D'abord par son chant typique :



Extrêmement dynamique, n'est ce pas ?
Si vous avez la chance de la voir, c'est une petite"fauvette" assez brun-roux, très discrète.


Son milieu de prédilection (en tout cas en Val d'Allier), ce sont les grands massifs broussailleux de prunelliers et saules (vive le boisement :) , en bord de rivière...



Enfin, quelques informations générales sur sa répartition, avec un lien "Bouscarle" vers faune-auvergne.org.

Sa répartition avant 1985 en Auvergne était large, puisqu'elle remontait dans le Puy-de-Dôme jusqu'à Nonnette ! (carte tirée du site LPO / wwwfaune-auvergne.org, quelle mine ce truc !). Une centaine d'oiseaux chanteurs ont probablement été présents sur l'axe de l'Allier jusqu'en 1985 (100 çà fait à la fois beaucoup régionalement, mais très peu par rapport aux populations méridionales. La Bouscarle est donc quand même plutôt marginale.)


Répartition actuelle


En France, depuis le début des années 2000, cette fauvette sédentaire est en reconquête lente, par le sud et la côte atlantique (hivers doux obligent)... La consultation des cartes nationales (site ornitho.fr, espérons que les cartes sont exactes, parce que, des fois ...)  montre que l'Auvergne est en passe d'être atteinte, non par le sud, mais par l'ouest, car la Bouscarle remonte vers l'amont de la Loire et de l'Allier.


Alors tendons l'oreille ...

Elle avait été "découverte" dans les années 1965-1970 par Gaston Pic dans le Val d'Allier, donc une vingtaine d'années après le grand coup de froid de 1943.   Nous sommes bien dans la même dynamique: faisons le pari que des individus cantonnés ne vont pas tarder à revenir , d'abord en Bourbonnais, ensuite plus au sud. Réchauffement climatique oblige, peut-être que ce sera un épisode de présence plus long que ceux du siècle précédent ?
Pour l'instant, seuls des individus erratiques, ou bien cantonnés mais sans preuve de reproduction, ont été observés.


jeudi 12 novembre 2015

Botanique en Novembre ... Noël aux calendes ?

Floraison d'automne inhabituelle pour un 11 novembre au bord de l'Allier. 


Il faut dire qu'avec quatre semaines de temps quasi-estival , les végétaux doivent être un peu déréglés:  voici une quinzaine de plantes fleuries notées ce jour , normalement fleuries en septembre, plus rarement octobre  !  Attention ! Me cassez les pieds si je n'ai pas mis les noms latins. En plus, j'ai pu me tromper, car je n'ai pas tout vérifié ... Écrivez moi, hein, s'il y a un truc qui vous chiffonne. Sinon, regardez les fleurs.

Une centaurée


La Vipérine



La Tanaisie




Un séneçon ?



Brave pissenlit ...




Une onagre



Un Silene ?




La Jussie ...






Une Jasione


Les Camomilles




Et les Erigerons ?



Un Crépis ?




Oulà, le genre de truc compliqué et blanchâtre qu'on ne reconnaît qu'avec une thèse de Botanique appliquée ...   Une crucifère mais laquelle ?



Je dirais bien un ail sauvage ...




Et là, rien à voir, c'est un Cheval de bois ... ensablé jusqu'au cou