Pour découvrir le Val d'Allier bourbonnais et sa Réserve Naturelle Nationale ...
Oiseaux, végétation, mammifères, paysages, problèmes de protection de l'environnement ...
Six mois que le niveau de l'Allier est stable, et n'a jamais été aussi bas .... Les bras morts s'assèchent, et pour les Castors , il faut réagir ! C'est sûrement ainsi que les travaux ont commencé ?
Sur un seul secteur de moins d'un kilomètre de rive, quatre barrages ont été bâtis depuis l'été, ainsi que deux huttes, et encore moins courant, un canal de dérivation de près de vingt mètres !
Voici le plan du secteur :
Quelques images des barrages (petits, environ 50 cm de hauteur)
Des images du fameux canal de dérivation ....
Et une hutte à côté de son petit barrage perso ... bien pratique
La question est .... est-ce que tout çà va survivre à la prochaine crue ??? (à moins qu'il n'y ait plus de crues ?).
En tout cas, le Castor est le meilleur ennemi du boisement naturel des rives ;)
La boucle est bouclée, voici un an, ce blog était ouvert avec une page sur l'Allier en hiver , nous revoilà dans la gelée blanche et les frimas ...
Bel anticyclone, mais il faudra attendre midi pour voir le soleil et les grues cendrées ...
La rosée recouvre les millions de toiles d'araignées déposées les jours précédents ...
Au grand soleil, encore et toujours les grues cendrées qui survole le site ...
A midi, 10°C, et des libellules en accouplement début décembre !!!!!
fin de balade: une curiosité pas souvent notée: un castor d'Europe qui a construit une très belle hutte (de près de 3 mètres de diamètre) et un petit barrage sur le ruisseau .... Gare à la crue :(
La Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) est un petit passereau proche des fauvettes, qui était abondant jusqu'en 1985 en Val d'Allier. Sédentaire, elle est très sensible aux vagues de froid. Celle de janvier 1985 a fait disparaître toute la population auvergnate ... Et aujourd'hui où en est-on ?
Comment la reconnaître ?
D'abord par son chant typique :
Extrêmement dynamique, n'est ce pas ?
Si vous avez la chance de la voir, c'est une petite"fauvette" assez brun-roux, très discrète.
Son milieu de prédilection (en tout cas en Val d'Allier), ce sont les grands massifs broussailleux de prunelliers et saules (vive le boisement :) , en bord de rivière...
Enfin, quelques informations générales sur sa répartition, avec un lien "Bouscarle" vers faune-auvergne.org.
Sa répartition avant 1985 en Auvergne était large, puisqu'elle remontait dans le Puy-de-Dôme jusqu'à Nonnette ! (carte tirée du site LPO / wwwfaune-auvergne.org, quelle mine ce truc !). Une centaine d'oiseaux chanteurs ont probablement été présents sur l'axe de l'Allier jusqu'en 1985 (100 çà fait à la fois beaucoup régionalement, mais très peu par rapport aux populations méridionales. La Bouscarle est donc quand même plutôt marginale.)
Répartition actuelle
En France, depuis le début des années 2000, cette fauvette sédentaire est en reconquête lente, par le sud et la côte atlantique (hivers doux obligent)... La consultation des cartes nationales (site ornitho.fr, espérons que les cartes sont exactes, parce que, des fois ...) montre que l'Auvergne est en passe d'être atteinte, non par le sud, mais par l'ouest, car la Bouscarle remonte vers l'amont de la Loire et de l'Allier.
Alors tendons l'oreille ...
Elle avait été "découverte" dans les années 1965-1970 par Gaston Pic dans le Val d'Allier, donc une vingtaine d'années après le grand coup de froid de 1943. Nous sommes bien dans la même dynamique: faisons le pari que des individus cantonnés ne vont pas tarder à revenir , d'abord en Bourbonnais, ensuite plus au sud. Réchauffement climatique oblige, peut-être que ce sera un épisode de présence plus long que ceux du siècle précédent ?
Pour l'instant, seuls des individus erratiques, ou bien cantonnés mais sans preuve de reproduction, ont été observés.
Floraison d'automne inhabituelle pour un 11 novembre au bord de l'Allier.
Il faut dire qu'avec quatre semaines de temps quasi-estival , les végétaux doivent être un peu déréglés: voici une quinzaine de plantes fleuries notées ce jour , normalement fleuries en septembre, plus rarement octobre ! Attention ! Me cassez les pieds si je n'ai pas mis les noms latins. En plus, j'ai pu me tromper, car je n'ai pas tout vérifié ... Écrivez moi, hein, s'il y a un truc qui vous chiffonne. Sinon, regardez les fleurs.
Une centaurée
La Vipérine
La Tanaisie
Un séneçon ?
Brave pissenlit ...
Une onagre
Un Silene ?
La Jussie ...
Une Jasione
Les Camomilles
Et les Erigerons ?
Un Crépis ?
Oulà, le genre de truc compliqué et blanchâtre qu'on ne reconnaît qu'avec une thèse de Botanique appliquée ... Une crucifère mais laquelle ?
Je dirais bien un ail sauvage ...
Et là, rien à voir, c'est un Cheval de bois ... ensablé jusqu'au cou
Fin octobre, les Grues cendrées sont déjà de retour sur leurs quartiers d'hiver, mais c'est aussi une époque où les Bernaches du canada se rassemblent en nombre. Les effectifs augmentent d'année en année depuis une décennie (la reproduction de l'espèce sur les étangs Bourbonnais se passe très bien). Le cap des 500 individus a été franchi vers les années 2010, et celui du millier depuis 2015 ! Ainsi, un groupe de près de 1500 oiseaux navigue en ce moment d'un bout à l'autre de la RNVA. Extrêmement spectaculaire ! Les Bernaches se nourrissent dans les milieux agricoles proches.
Quelques grues cendrées et un jeune cygne tuberculé qui prend son plumage d'adulte ...
Parti pour la journée sur les méandres de Châtel-de-Neuvre, environ 75 espèces observées, avec une météo changeante : averses , éclaircies, bruines et fraîcheur, bref , c'est l'automne. Ce type de météo bretonne ou écossaise n'est pas du tout défavorable, au contraire, il faut savoir se les geler un peu pour observer les oiseaux, hein ? Les frileux se privent de belles obs ;)
Et çà commence par un Balbuzard ! A côté d'une buse variable ... Deux autres balbuzards stationnent un peu plus loin. Splendide oiseau, on ne s'en lasse pas, même sous la pluie ...
Traversons la ripisylve .... avec le Houblon en fleur , et les Peupliers noirs
Un peu plus loin, quelques oedicnèmes ... une bécassine, un pipit des arbres ....
Sur les bras morts, la fougère Azolla rougit à nouveau pour la seconde fois de l'année ...
